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RADIOPHARMACEUTIQUES

Notes explicatives sur les radiopharmaceutiques

Par le Dr Giancarlo Gorgoni

Hôpital de Negrar (province de Vérone, Italie)

Particularités  des radiopharmaceutiques

En raison de leur  apparente  efficacité  et  d’effets  secondaires  peu  fréquents, les radiopharmaceutiques représentent une innovation thérapeutique très prometteuse.

Ces médicaments se caractérisent par la présence d’un ou plusieurs atomes radioactifs (ou « radionucléides »). Ils sont utilisés presque exclusivement à des fins diagnostiques, mais certains radiopharmaceutiques  à visée thérapeutique revêtent une importance considérable. Ce type de médicaments émet des radiations de divers types (γ, ß+ et ß-).

En médecine nucléaire, les radionucléides émettant des radiations γ ou ß+ sont utilisés dans un but diagnostique (p. ex., scintigraphie ou TEP) ; ceux qui émettent des radiations ß- peuvent avoir une fonction thérapeutique.

Les effets secondaires peuvent être dus tant aux radiations qu’à la molécule qui transporte le radionucléide.

Les réactions indésirables aux radiopharmaceutiques sont extrêmement rares, les doses administrées étant très faibles. Les effets secondaires sont eux aussi rares.

Les radiopharmaceutiques ont pour objectif de léser les cellules tumorales. Les dommages sont liés à la capacité des radiations à provoquer des altérations du code génétique à même de tuer les cellules exposées. Les cellules qui ne sont pas tuées immédiatement peuvent présenter des défauts génétiques susceptibles de causer leur mort parfois très longtemps après l’exposition. Les lésions infligées dépendent de la dose, l’intensité et la durée de l’irradiation, sans que la relation de cause à effet soit toujours proportionnelle et quantifiable.

Contrairement à la chimiothérapie, ces médicaments n’ont  pas d’effets secondaires  caractéristiques.

Des manifestations gastro-intestinales (nausées ou vomissements) ou au point d’injection (douleur, inflammation) sont possibles, selon la voie d’administration. Les réactions allergiques sont très rares, mais ne peuvent être exclues.

Les effets liés au transporteur sont similaires à ceux décrits pour les radiopharmaceutiques à usage diagnostique ; l’intensité supérieure des radiations peut cependant entraîner une toxicité sanguine plus marquée, au point que le principal facteur limitant la dose est la toxicité hématologique. Une douleur au point d’injection, une infection, des douleurs musculaires, une fièvre et un prurit sont possibles. Ces effets apparaissent parfois longtemps après l’administration. Aucune modification esthétique n’est à signaler. Les effets secondaires de type chute des cheveux, altération de la pigmentation de la peau ou desquamation associés à la radiothérapie ou à la chimiothérapie ne sont normalement pas observés. Avec la sensibilité extrêmement élevée de la méthode, il s’agit d’ailleurs de l’un des atouts de la médecine nucléaire.

En raison de l’hétérogénéité des radiopharmaceutiques, il est nécessaire d’évaluer les caractéristiques, y compris les effets secondaires potentiels, du médicament envisagé pour chaque traitement. Un effet secondaire fréquent du traitement du carcinome différencié de la thyroïde par l’iode 131 est ainsi l’inflammation des glandes salivaires, dont les symptômes peuvent parfois (30 %) perdurer pendant un an. Il est dans ce cas utile d’utiliser des produits spécifiques aidant à apaiser l’hyperréactivité de la muqueuse, de façon à limiter les effets secondaires. Un autre exemple d’effet secondaire de ce traitement est la sécheresse oculaire, qui peut parfois persister trois ans ; des larmes artificielles (c’est-à-dire des collyres sans principe actif)  sont alors recommandées. Des maux de tête temporaires, des bouffées de chaleur et une éruption cutanée non prurigineuse habituellement passagère peuvent égale- ment se manifester, bien que ces effets secondaires soient généralement légers.

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