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DERMATOLOGIE, HYGIÈNE DE LA PEAU

Les soins quotidiens du corps passent par une gestion correcte de la peau, qui doit être nettoyée, hydratée et protégée du soleil. Ces trois actions constituent une mesure préventive à appliquer tous les jours. En cas de besoin, la normalisation des paramètres cutanés altérés requiert l’utilisation de produits spécifiques capables de rééquilibrer la peau et d’en rétablir l’hydratation et la juste quantité de sébum (substance huileuse) pour améliorer ses défenses.

Il est enfin important de ne pas négliger les mesures de photoprotection et de prévention du vieillissement cutané.

Un nettoyage efficace doit éliminer les trois types d’impuretés normalement présents sur la peau : résidus de produits cosmétiques et de la transpiration ; salissures dérivées du sébum, des lipides cellulaires et du smog ; particules solides insolubles résultant de la desquamation de la peau. Il est donc nécessaire de disposer de produits assurant une hygiène cutanée multi facette, tout en respectant la protection naturelle de la peau et sa flore microbienne, dont dépend l’acidité cutanée.

Les crèmes et laits détergents d’un pH compris entre 5 et 6 aptes à nettoyer « par affinité », grâce à la présence de substances et tensioactifs doux, sont idéaux pour la peau saine. Un tensioactif est une substance qui, en modifiant la tension superficielle de l’eau et en exerçant un effet mouillant/détergent/moussant, facilite l’élimination des impuretés.

Un nettoyage trop agressif nuit à la qualité du film hydrolipidique qui recouvre la peau, ce qui a pour conséquence de compliquer la reconstitution de ce film, de réduire l’hydratation et d’affaiblir les défenses immunitaires.

Pour la zone périoculaire, il est préférable de recourir à des gels ou des laits détergents totalement exempts d’éthanol, d’un pH proche de la neutralité et riches en émollients et décongestionnants.

Lorsque la peau est déshydratée, le visage doit être nettoyé avec des lotions sans tensioactifs et un lait détergent ne nécessitant pas de rinçage.

Les personnes habituées à se rincer le visage doivent privilégier l’eau déminéralisée, du moins au début du traitement.

Pour le corps, il est préférable de remplacer le bain moussant par une crème détergente ou, mieux encore, par un lait. Si le patient ne veut pas renoncer au savon, il faut vérifier que sa formulation respecte le pH normalement acide de la peau. Le rinçage doit quoi qu’il en soit être effectué avec soin et le visage être ensuite séché en le tamponnant, plutôt qu’en le frottant, avec la serviette.

Les peaux sensibles doivent être nettoyées avec des produits respectant au maximum l’équilibre physiologique cutané. Il est par ailleurs nécessaire d’utiliser des produits cosmétiques protecteurs permettant de maintenir ou rétablir l’hydratation, et de respecter ou améliorer le contenu lipidique. L’utilisation de produits visant spécifiquement à restaurer l’homéostasie physiologique de la peau est par conséquent indiquée.

Lorsque l’irritabilité commence à s’atténuer, le patient peut entamer un programme à base de détergents « doux », comme des laits à rincer sans tensioactifs, d’origine végétale, nettoyant par affinité et non par élimination du film hydrolipidique, ou des crèmes régénératrices contenant des substances normalisant la réactivité cutanée et restaurant le microenvironnement tissulaire.

Les produits de maquillage (fond de teint, fard, ombre à paupières) en poudre doivent être privilégiés, parce qu’ils ne contiennent qu’une quantité minime de conservateurs. Des principes actifs tels que les acides alpha-hydroxylés et l’acide rétinoïque sont fortement déconseillés tant que la situation n’est pas revenue à la normale.

Les conseils cosmétiques doivent être adaptés au tableau clinique ; les principaux objectifs sont d’hydrater la couche cornée, contrôler l’irritation cutanée, réduire l’évaporation de la peau déshydratée et exercer une action de rem- placement du sébum, lubrification et protection lorsque la sécrétion sébacée est compromise.

Carnet de voyage

Ces informations dans ce carnet de voyage contribuent à faciliter le dialogue avec le médecin et les infirmiers, mais ne peuvent en aucun cas se substituer à leurs conseils.
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