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EFFETS NUTRITIONNELS DU TRAITEMENT CHIRURGICAL

Une intervention chirurgicale dans la région de la tête et du cou peut avoir pour conséquence d’entraver le passage des aliments et donc d’entraîner une malnutrition.

Si les séquelles sont parfois temporaires, de nombreux patients présentent des difficultés permanentes de mastication ou de déglutition et un risque de pneumonie par aspiration (inhalation d’aliments dans les voies  respiratoires).

L’impact nutritionnel d’une résection intestinale est directement corrélé au site et à l’étendue de la résection, ainsi qu’aux fonctions des segments réséqués, même si l’intestin est capable d’accroître sa capacité d’absorption en l’espace de quelques mois après l’intervention chirurgicale.

La chirurgie du côlon est généralement bien tolérée d’un point de vue nutritionnel. Les pertes hydroélectrolytiques, importantes dans un premier temps, diminuent rapidement.

La malnutrition est relativement courante en cas de tumeur du pancréas.

Chez les patients qui en sont affectés, il est préférable de restaurer un état nutritionnel satisfaisant avant l’opération.

EFFETS  NUTRITIONNELS DE  LA CHIMIOTHÉRAPIE

Les médicaments de chimiothérapie agissent sur les tissus cancéreux, mais également sur les cellules normales en prolifération rapide, comme celles de l’épithélium des voies digestives. Ceci provoque des nausées et vomissements et, dans de nombreux cas, une mucosite débouchant souvent sur une malnutrition. La gravité de la dégradation des fonctions gastro-intestinales dépend bien entendu du type de médicament utilisé, de sa posologie, de la durée du traitement, du degré de métabolisation et de facteurs propres au patient.

La mucosite est la forme principale de toxicité gastro-intestinale de la chimiothérapie ; elle peut être fortement exacerbée  par une radiothérapie concomitante. La mucosite peut toucher n’importe quelle partie du tractus gastro-intestinal et causer ulcérations et saignements.

La réépithélialisation de la muqueuse intestinale est rapide, de sorte que la mucosite induite par la chimiothérapie est habituellement de courte durée. Nausées et vomissements sont des effets secondaires fréquents de nombreux médicaments anticancéreux, mais sont parfois déjà présents avant l’instauration du traitement. Les effets indirects de la chimiothérapie pouvant contribuer à la malnutrition comprennent les infections fongiques et l’aversion induite à la nourriture. La candidose gastro-intestinale peut provoquer des troubles buccaux et une dysphagie.

EFFETS  NUTRITIONNELS  DE  LA  RADIOTHÉRAPIE

Les complications de la radiothérapie dépendent de la région traitée, de la dose, du fractionnement et de la durée du traite- ment, de la présence ou non d’une intervention chirurgicale ou d’une chimiothérapie concomitante, et de l’état nutritionnel du patient au début du traitement.

Les complications peuvent évoluer de manière aiguë ou chronique et se prolonger après la fin du traitement.

Une infection secondaire telle que la candidose est en outre possible. La muqueuse du tube digestif est sensible aux radiations, qui peuvent provoquer une irritation de la cavité buccale et de la gorge, en causant un état inflammatoire et une altération du microenvironnement muqueux, voire des ulcères chroniques. La radionécrose du tissu buccal est le résultat de l’association du traumatisme et de l’infection des tissus soumis à une forte irradiation.

L’endommagement des microvillosités des cellules du goût est souvent à l’origine de l’altération du sens du goût. Chez la plupart des patients, ce dernier se normalise graduellement en l’espace de 2 à 4 mois après la fin du traitement, mais le rétablissement peut prendre jusqu’à un an. Ces symptômes ont un effet considérable sur le désir et la capacité de se nourrir. En l’absence d’intervention nutritionnelle adaptée, de nombreux patients perdent du poids pendant la radiothérapie.

La radiothérapie de la région thoracique provoque une œsophagite accompagnée d’une inflammation de la gorge et d’une dysphagie, ainsi que d’une sensation de brûlure et une douleur. Ces symptômes disparaissent normalement à l’arrêt du traitement. La radiothérapie localisée de la région abdominale et pelvienne peut altérer la fonction intestinale. L’irradiation de la zone abdominale haute cause souvent des nausées et des vomissements, celle de la zone abdominale basse une diarrhée. La dégradation de la muqueuse intestinale peut provoquer malabsorption et déficit en liquides et en électrolytes. L’entérite aiguë due à la radiothérapie (entérite radique) fait généralement son apparition après la fin du traitement. Chez un faible des patients, des effets tardifs de l’irradiation de la région abdominale et pelvienne peuvent cependant survenir. Chez certains patients, une inflammation de la muqueuse provoque en outre une sensation de brûlure et/ou un prurit et/ou une douleur au niveau de l’anus et de la région environnante. Une pommade en mesure d’atténuer ces symptômes pénibles et de contrôler l’inflammation s’avère alors très utile.

Carnet de voyage

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